Août 2014, les drapeaux noirs de l’État islamique flottent sur le paisible village où vit Nadia, une jeune fille yézidie, à la frontière entre l’Irak et la Turquie. En un instant sa vie bascule dans le cauchemar le plus absolu. Les djihadistes de Daech massacrent les hommes et emmènent les femmes pour les transformer en esclaves sexuelles. Nadia Murad est vendue à un homme qui en fait sa propriété, avant de la revendre à un autre, puis un autre. Pas moins de treize hommes vont l’acheter. Viols et violences en tous genres deviennent le quotidien de la jeune fille. Mais celle-ci ne renonce pas à se battre. Au péril de sa vie, la voilà qui tente de s’enfuir, est reprise, recommence. Lorsqu’elle y parvient enfin, elle décide de témoigner des horreurs que subissent des milliers de femmes comme elle. Décembre 2018 : Nadia Murad reçoit le prix Nobel de la paix. Son cri ne s’arrêtera jamais plus.
Maria Poblete se glisse dans la peau de Nadia Murad de manière saisissante, au plus près des événements tragiques de sa vie. On sort de ce roman haletant avec le refus d’abdiquer devant cette horreur et le désir de ne pas accepter l’inacceptable.
Née en 1964 au Chili, MARIA POBLETE est journaliste. Elle est arrivée en France à l’âge de neuf ans, peu après le coup d’Etat du Général Pinochet, et en garde une incandescente révolte intérieure. Après de nombreuses collaborations à des radios nationales françaises (France Info, Radio France Internationale, Europe n° 1) pour lesquelles elle a couvert l’actualité latino-américaine, elle s’est spécialisée dans les sujets de société. Elle travaille pour des magazines grand public et pour des publications spécialisées dans l'enfance, la famille et l'éducation (L'Étudiant, Marie-Claire Enfants...) Elle sait mieux que personne écouter et restituer la parole des gens qu’elle rencontre.
Chez Actes Sud jeunesse, elle est l’autrice dans la collection “Ceux qui ont dit non” de Lucie Aubrac : “Non au nazisme”, Simone Veil : “Non aux avortements clandestins”, Célestin Freinet : “Non à l’ennui à l’école”, Nadia Murad : "Non à l'esclavage sexuel" ainsi que co-autrice de Non à l’intolérance, Non à l’indifférence et Non à l’individualisme.
Son ouvrage, La dictature nous avait jetés là (Actes Sud jeunesse, 2018) est un un récit poignant sur la dictature et l’exil forcé d’une famille chilienne à travers les yeux d’une petite fille, Maria.
En 2022, elle publie Il y a ce que je suis qui retrace le parcours difficile de Malik Soarès, abandonné par ses parents alors qu’il n’était encore qu’un bébé, et qui restera en famille d’accueil jusqu’à sa majorité.
Et en 2024, Tu peux en sortir ! Anorexie, boulimie, etc., un documentaire pour aider les jeunes victimes de troubles d'alimentation et Djaïli Amadou Amal, non aux mariages forcés.
Photo © Florence Levillain