Elle n’avait pas le goût du scandale mais celui de la liberté, chevillé au corps et à sa plume. George Sand a osé porter des costumes et un nom d’homme, mener la vie sentimentale, littéraire et politique de son choix. Un affront aux préjugés du XIXe siècle et une formidable leçon de courage.
La petite Amandine Aurore Dupin, “sauvageonne de bonne famille” grandit écartelée entre deux femmes et deux mondes : la bourgeoisie conventionnelle et étriquée de sa grand-mère paternelle, qui l’élève à la campagne, et le milieu modeste et parisien d’une mère fantasque qui la fascine. Refusant de devenir une jeune fille modèle, elle rêve d’un autre monde, où l’on respirerait loin du corset stupide des bienpensants.
Avec courage et obstination, elle fait fi des médisances et des rumeurs, se construit une vie de femme libre. Devenue célèbre écrivain sous une signature masculine, elle accumule avec ferveur vie communautaire et grandes passions amoureuses, engagements politiques et combats pour la liberté, sans jamais se préoccuper du qu’en-dira-t-on. Un modèle de femme émancipée.
Appartenant à une vieille famille huguenote par son père, l’écrivain et journaliste Max-Olivier Lacamp, et d’origine coréenne par sa mère, YSABELLE LACAMP puise volontiers dans ces doubles racines pour son travail d’auteure. Licenciée de chinois et de coréen de l’université de Londres et de l’Institut des langues orientales à Paris, puis comédienne, elle est l’auteur de nombreux succès tels que Une jeune fille bien comme il faut (Albin Michel, 1991), L’Homme sans fusil (Seuil, 2002), Le Jongleur de nuages (Flammarion, 2008) et plus récemment Ombre parmi les ombres, (Collection Sur le fil, Éditions Bruno Doucey). Dans la collection “Ceux qui ont dit non”, elle est l’auteur de Marie Durand : “Non à l’intolérance religieuse” et George Sand : Non aux préjugés".